Colloque du MAGE à la Sorbonne, 21 Juin 2012
Imposition séparée : un levier pour l’égalité ?
Cette nouvelle rencontre est une très belle illustration car la question de l’imposition séparée des ménages constitue assurément un sujet d’actualité pourtant peu traitée. Elle pose clairement la centralité de l’enjeu de l’Egalite entre les femmes et les hommes, au croisement des sphères professionnelles, économiques et familiales.
Comme l’ont souligné de nombreux chercheurs, les fondements de notre système fiscal actuel, né à la Libération, reposent sur une vision stéréotypée et datée du couple et de la famille. Il donne symboliquement une place centrale au chef de famille, notion qui a pourtant disparu du code civil que depuis 1970.
Ce système fiscal désuet s’inscrit aujourd’hui dans une réalité socio-économique très différente de celle des années 50, et qui s’impose à nous de façon incontournable où le modèle de l’homme considéré comme la ressource financière quasi exclusive du foyer, travaillant à plein temps, et au revenu allant croissant, est lourdement battu en brèche, alors doit-on reformer notre système fiscal fondé sur le foyer fiscal et considérer que l’unité d’imposition devrait être conçue en référence à l’individu ?
Prenons deux paramètres constitutifs de notre schéma social actuel:
Le modèle familial s’est considérablement transformé. Il y a de plus en plus de couples concubins, de familles recomposées, de familles monoparentales, de familles homoparentales, etc… Pour autant aujourd’hui ces ménages, riches de leur diversité, demeurent imposés en fonction de leur statut juridique donc de façon différente, et ce, indépendamment de leur capacité contributive, ce qui plaiderait pour une réforme afin de rétablir l’égalité de traitement devant l’impôt.
Second paramètre, depuis les années 1970, la part des femmes dans la population active a fortement augmenté. Cependant les femmes disposent le plus souvent d’un revenu plus modeste, du fait d’un travail à temps partiel ou d’inégalités salariales dans l’entreprise ou le secteur public. En conséquence, le salaire des femmes généralement plus faible est considéré comme le second revenu du ménage, et, à ce titre, selon certains économistes et fiscalistes, notre système actuel d’imposition tendrait à taxer ce second revenu à un taux marginal plus élevé que si nous étions dans une imposition distincte. Cela aurait donc un effet dissuasif pour les femmes mariées de travailler ou de reprendre une activité à temps complet.
Ces exemples militeraient bien évidement pour une réforme dans les meilleurs délais, vers une imposition individuelle, d’autant que notre système de protection sociale évolue en ce sens. Cependant cette question demeure complexe et l’on s’aperçoit que la donne en Europe est très contrastée. Même les pays qui se rapprocheraient le plus d’un système totalement individualisé d’imposition, le Danemark, la Suède et la Finlande, ont mis en place des pondérations par des systèmes de transfert entre époux.
Je suis donc particulièrement intéressée par l’analyse de nos éminents économistes. Ils vont nous apporter leurs expertises pour tenter d’esquisser les caractéristiques d’un système d’imposition « à la française » qui serait garant d’une autonomie financière des femmes au même titre que celle des hommes sans bien évidement léser les couples avec enfants.
Quelles que soient les points de vue des uns et des autres, le débat montrera à quel point la question d’une réforme de la fiscalité ne peut être dissociée de celle du Genre. Rendre la fiscalité plus juste et plus équitable entre femmes et hommes participe de cette transformation des mentalités indispensable pour aller vers une égalité réelle.
vendredi 6 juillet 2012
vendredi 27 avril 2012
Dans sa course aux voix du FN, Nicolas Sarkozy s’en prend à la contraception des mineures
Alors que nous n’avons eu de cesse d’assister tout au long de ces dernières années, à des reculs préoccupants en matière de contraception et d’IVG, le candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, dans sa course effrénée aux voix du Front National, a trouvé bon de s’en prendre ce matin sur France-Inter à la loi de 2001 sur l’anonymat et la gratuité de la contraception pour les mineures qui rappelle que « le consentement des titulaires de l’autorité parentale n’est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l’administration de contraceptifs aux personnes mineures ».
Je tiens à exprimer ma consternation devant la radicalisation du discours de Nicolas Sarkozy qui prolonge cinq années d’inaction en matière de politiques de prévention et de régressions s’agissant de l’accès des femmes – en particulier des plus jeunes- à l’avortement et à la contraception.
Baisse conséquente des subventions du Planning familial, refus de considérer –comme le prévoyait cette même loi de 2001- l’éducation à l’égalité et à la sexualité comme devant faire partie du socle commun des connaissances à acquérir par tous les élèves, absence de campagnes massives de sensibilisation et d’un travail régulier qui fait qu’aujourd’hui la majorité des jeunes n’a plus accès à la contraception…le bilan de Nicolas Sarkozy s’apparente, dans ce domaine, à un véritable tableau noir.
Je refuse cette surenchère et appelle à une véritable reconnaissance de la sexualité des jeunes.
Nous avons le devoir de nous opposer à toutes les forces conservatrices et rétrogrades qui, sous la bannière de Nicolas Sarkozy, veulent aujourd’hui, à coup de leçons de morale, remettre en cause les droits fondamentaux.
Je demande à celui qui est encore Président de la République jusqu’au 6 mai de cesser d’abaisser le débat et à toutes les Françaises et tous les Français de se mobiliser pour barrer la route à ceux qui refusent de garantir l’accès des jeunes filles à la contraception et à l’IVG.
Alors que nous n’avons eu de cesse d’assister tout au long de ces dernières années, à des reculs préoccupants en matière de contraception et d’IVG, le candidat à l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy, dans sa course effrénée aux voix du Front National, a trouvé bon de s’en prendre ce matin sur France-Inter à la loi de 2001 sur l’anonymat et la gratuité de la contraception pour les mineures qui rappelle que « le consentement des titulaires de l’autorité parentale n’est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l’administration de contraceptifs aux personnes mineures ».
Je tiens à exprimer ma consternation devant la radicalisation du discours de Nicolas Sarkozy qui prolonge cinq années d’inaction en matière de politiques de prévention et de régressions s’agissant de l’accès des femmes – en particulier des plus jeunes- à l’avortement et à la contraception.
Baisse conséquente des subventions du Planning familial, refus de considérer –comme le prévoyait cette même loi de 2001- l’éducation à l’égalité et à la sexualité comme devant faire partie du socle commun des connaissances à acquérir par tous les élèves, absence de campagnes massives de sensibilisation et d’un travail régulier qui fait qu’aujourd’hui la majorité des jeunes n’a plus accès à la contraception…le bilan de Nicolas Sarkozy s’apparente, dans ce domaine, à un véritable tableau noir.
Je refuse cette surenchère et appelle à une véritable reconnaissance de la sexualité des jeunes.
Nous avons le devoir de nous opposer à toutes les forces conservatrices et rétrogrades qui, sous la bannière de Nicolas Sarkozy, veulent aujourd’hui, à coup de leçons de morale, remettre en cause les droits fondamentaux.
Je demande à celui qui est encore Président de la République jusqu’au 6 mai de cesser d’abaisser le débat et à toutes les Françaises et tous les Français de se mobiliser pour barrer la route à ceux qui refusent de garantir l’accès des jeunes filles à la contraception et à l’IVG.
vendredi 20 avril 2012
Appel à voter François Hollande
Féministe engagée au quotidien pour la promotion de l’Egalité entre les femmes et les hommes, j’appelle toutes les femmes et notamment celles des quartiers populaires à voter dès le premier tour en faveur de François Hollande.
Alors que la politique de Nicolas Sarkozy a mené à la dégradation des conditions de vie des femmes et à la négation de leurs droits, François Hollande s’est engagé à lutter contre toutes les formes de précarisation des femmes. Il veut aussi mettre un terme aux régressions des droits des femmes et créer une dynamique d’égalité et de justice.
Ses 40 engagements pour l’Egalité entre les femmes et les hommes témoignent de sa volonté d’action en faveur de nos droits.
De son engagement à créer un Ministère des droits de femmes à sa volonté de créer un véritable service public de la petite enfance et de lutter avec conviction contre les violences faites aux femmes, François Hollande a montré qu’il était, de toute évidence, le seul candidat à pouvoir, demain, changer la vie des femmes et à créer les conditions d’une société plus juste, plus égalitaire menant à l’autonomie et à l’émancipation de chacun.
Convaincue qu’agir, comme il le propose sur l’égalité professionnelle, le partage du pouvoir de décision, le droit de disposer de son corps et la déconstruction des préjugés et discriminations sexistes à tous les niveaux est une priorité absolue, je lui exprime mon entière confiance pour faire progresser, après sa victoire que je souhaite ardemment, les droits des femmes.
C’est pour cela que je lance un appel aux femmes pour qu’elles se mobilisent massivement dès le 22 avril pour François Hollande.
Féministe engagée au quotidien pour la promotion de l’Egalité entre les femmes et les hommes, j’appelle toutes les femmes et notamment celles des quartiers populaires à voter dès le premier tour en faveur de François Hollande.
Alors que la politique de Nicolas Sarkozy a mené à la dégradation des conditions de vie des femmes et à la négation de leurs droits, François Hollande s’est engagé à lutter contre toutes les formes de précarisation des femmes. Il veut aussi mettre un terme aux régressions des droits des femmes et créer une dynamique d’égalité et de justice.
Ses 40 engagements pour l’Egalité entre les femmes et les hommes témoignent de sa volonté d’action en faveur de nos droits.
De son engagement à créer un Ministère des droits de femmes à sa volonté de créer un véritable service public de la petite enfance et de lutter avec conviction contre les violences faites aux femmes, François Hollande a montré qu’il était, de toute évidence, le seul candidat à pouvoir, demain, changer la vie des femmes et à créer les conditions d’une société plus juste, plus égalitaire menant à l’autonomie et à l’émancipation de chacun.
Convaincue qu’agir, comme il le propose sur l’égalité professionnelle, le partage du pouvoir de décision, le droit de disposer de son corps et la déconstruction des préjugés et discriminations sexistes à tous les niveaux est une priorité absolue, je lui exprime mon entière confiance pour faire progresser, après sa victoire que je souhaite ardemment, les droits des femmes.
C’est pour cela que je lance un appel aux femmes pour qu’elles se mobilisent massivement dès le 22 avril pour François Hollande.
François Hollande s’engage pour la création d’un ministère des droits des femmes
François Hollande affirme sa volonté de faire de l’égalité femmes-hommes une politique publique transversale forte qui assurera la mise en œuvre d’un projet de société volontariste en faveur des femmes, qui n’ont jamais aussi durement été menacées dans leurs droits que sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Fermeture des centres IVG, recul dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, plafond de verre, détournement de leur image dans les médias, précarité qui les touche de plein fouet ; la liste est longue concernant les inégalités que les femmes subissent au quotidien.
Parce que je suis engagée en tant que féministe et en tant qu’Adjointe au Maire de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes, je suis convaincue que le programme de François Hollande nous permettra d’aller vers une société avec plus d’égalité et de justice. Je lui apporte tout mon soutien et invite toutes les femmes à voter pour lui. Les 40 engagements marquent un positionnement féministe chez François Hollande, positionnement qu’il revendique clairement.
La création d’un ministère des droits des femmes est la première étape dans l’élaboration, l’impulsion et l’évaluation des politiques publiques et leurs effets sur les inégalités entre les sexes. De plus, chaque ministère disposera d’un département en charge de l’égalité femmes-hommes.
Je vous invite à découvrir les grandes lignes de ces engagements en cliquant sur le lien ci-dessous
Les 40 engagements en détail
François Hollande affirme sa volonté de faire de l’égalité femmes-hommes une politique publique transversale forte qui assurera la mise en œuvre d’un projet de société volontariste en faveur des femmes, qui n’ont jamais aussi durement été menacées dans leurs droits que sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Fermeture des centres IVG, recul dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, plafond de verre, détournement de leur image dans les médias, précarité qui les touche de plein fouet ; la liste est longue concernant les inégalités que les femmes subissent au quotidien.
Parce que je suis engagée en tant que féministe et en tant qu’Adjointe au Maire de Paris en charge de l’égalité femmes-hommes, je suis convaincue que le programme de François Hollande nous permettra d’aller vers une société avec plus d’égalité et de justice. Je lui apporte tout mon soutien et invite toutes les femmes à voter pour lui. Les 40 engagements marquent un positionnement féministe chez François Hollande, positionnement qu’il revendique clairement.
La création d’un ministère des droits des femmes est la première étape dans l’élaboration, l’impulsion et l’évaluation des politiques publiques et leurs effets sur les inégalités entre les sexes. De plus, chaque ministère disposera d’un département en charge de l’égalité femmes-hommes.
Je vous invite à découvrir les grandes lignes de ces engagements en cliquant sur le lien ci-dessous
Les 40 engagements en détail
jeudi 5 avril 2012
Respectez la loi Mme Berra !
Alors que depuis quelques années, nous ne cessons d’assister à des reculs préoccupants en matière de contraception et d’IVG, la Secrétaire d’Etat à la Santé Mme Nora Berra n’a rien trouvé de mieux à dire – probablement pour agrémenter encore la campagne très à droite du Président-candidat qui avait commencé avec les propos de M. Guéant puis de M.Vanneste – que son refus de l’anonymat et de la gratuité pour les mineures.
Les déclarations pernicieuses de Mme Bera apparaissent sont particulièrement malvenues à un moment où il faut plus que jamais renforcer les politiques de prévention et relèvent d’un positionnement purement idéologique.
Elles s’inscrivent dans un climat délétère de fragilisation de l’accès des femmes – et en particulier des plus jeunes – à l’avortement et à la contraception.
Plutôt que de servir des discours culpabilisants, le gouvernement serait bien plus inspiré de respecter la loi et de réunir les conditions de son application.
Celle de 2001 consacrant à raison de trois séances annuelles l’éducation à l’égalité et à la sexualité comme devant faire partie du socle commun des compétences et des connaissances à acquérir par tous les élèves mais aussi la disposition prévue par la loi de la même année qui devait permettre à des jeunes filles mineures d’avoir une contraception sans autorisation parentale auprès d’un médecin de ville et qui est restée lettre morte faute de modalités de prise en charge financière permettant l’application large de cette possibilité.
Faut-il rappeler que le Planning familial et les centres de planification sont des lieux privilégiés pour l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des jeunes en matière de contraception et de sexualité? Faut-il rappeler que le Planning familial, en plus des attaques idéologiques dont il est l’objet, a de nouveau été la cible du gouvernement qui prévoit une baisse conséquente de ses subventions ?
Faute de campagnes massives de sensibilisation et d’un travail régulier d’information, la majorité des jeunes n’a tout simplement aujourd’hui pas accès à la contraception.
Mme Berra doit prendre en tant que membre du gouvernement ses responsabilités : les jeunes n’ont pas besoin d’injonctions contreproductives ni de discours moralisants autour de la reconnaissance de leur sexualité.
Le respect des lois, la garantie de l’accès des jeunes filles à la contraception et à l’IVG, la préservation des droits fondamentaux vaudront toujours mieux que les leçons de morale datées d’un pouvoir qui s’assume comme de plus en plus rétrograde.
Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris en charge de l’Egalité femmes-hommes
Paru dans le journal Libération le 5 mars 2012.
Alors que depuis quelques années, nous ne cessons d’assister à des reculs préoccupants en matière de contraception et d’IVG, la Secrétaire d’Etat à la Santé Mme Nora Berra n’a rien trouvé de mieux à dire – probablement pour agrémenter encore la campagne très à droite du Président-candidat qui avait commencé avec les propos de M. Guéant puis de M.Vanneste – que son refus de l’anonymat et de la gratuité pour les mineures.
Les déclarations pernicieuses de Mme Bera apparaissent sont particulièrement malvenues à un moment où il faut plus que jamais renforcer les politiques de prévention et relèvent d’un positionnement purement idéologique.
Elles s’inscrivent dans un climat délétère de fragilisation de l’accès des femmes – et en particulier des plus jeunes – à l’avortement et à la contraception.
Plutôt que de servir des discours culpabilisants, le gouvernement serait bien plus inspiré de respecter la loi et de réunir les conditions de son application.
Celle de 2001 consacrant à raison de trois séances annuelles l’éducation à l’égalité et à la sexualité comme devant faire partie du socle commun des compétences et des connaissances à acquérir par tous les élèves mais aussi la disposition prévue par la loi de la même année qui devait permettre à des jeunes filles mineures d’avoir une contraception sans autorisation parentale auprès d’un médecin de ville et qui est restée lettre morte faute de modalités de prise en charge financière permettant l’application large de cette possibilité.
Faut-il rappeler que le Planning familial et les centres de planification sont des lieux privilégiés pour l’accueil, l’écoute et l’accompagnement des jeunes en matière de contraception et de sexualité? Faut-il rappeler que le Planning familial, en plus des attaques idéologiques dont il est l’objet, a de nouveau été la cible du gouvernement qui prévoit une baisse conséquente de ses subventions ?
Faute de campagnes massives de sensibilisation et d’un travail régulier d’information, la majorité des jeunes n’a tout simplement aujourd’hui pas accès à la contraception.
Mme Berra doit prendre en tant que membre du gouvernement ses responsabilités : les jeunes n’ont pas besoin d’injonctions contreproductives ni de discours moralisants autour de la reconnaissance de leur sexualité.
Le respect des lois, la garantie de l’accès des jeunes filles à la contraception et à l’IVG, la préservation des droits fondamentaux vaudront toujours mieux que les leçons de morale datées d’un pouvoir qui s’assume comme de plus en plus rétrograde.
Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris en charge de l’Egalité femmes-hommes
Paru dans le journal Libération le 5 mars 2012.
Droit à l’IVG : face aux menaces, une prise de conscience nationale s’impose
Depuis 2009, sans concertation avec les équipes, des centres IVG ne cessent d’être regroupés, délocalisés, fondus dans des maternités, remplacés par des activités plus rémunératrices. A chaque fois le nombre de place pour les femmes baisse, les conditions d’accueil se dégradent. Faire une IVG à l’hôpital public par la méthode de son choix devient de plus en plus difficile.
En France en 2012, il n’est même pas besoin pas besoin d’afficher des positions anti avortement comme Marine Le Pen pour agir contre la liberté des femmes à choisir ou non la poursuite d’une grossesse. Administrations de santé et directions d’hôpitaux s’en chargent, la main sur le cœur pour affirmer leur attachement au droit des femmes, avec la réforme du secteur hospitalier et les réductions budgétaires.
Les pouvoirs publics doivent agir immédiatement pour garantir aux femmes partout sur le territoire national une prise en charge hospitalière, un accès aux soins égal pour toutes y compris les plus démunies.
Nous demandons :
La suspension des réorganisations hospitalières menant à la fermeture de centres IVG
Le maintien des structures existantes de proximité
La garantie de rendez-vous dans les délais prévus par la loi
La gratuité de la contraception
La poursuite des campagnes d’information sur la contraception et l’IVG
Il n’y a pas d’égalité femmes/hommes sans respect du droit inaliénable des femmes à disposer de leurs corps.
Dans quelques mois, les Françaises et les Français vont faire un choix démocratique important pour l’avenir de notre pays, nous demandons aux responsables politiques et aux candidats des engagements clairs en faveur du droit à l’avortement et à la contraception.
Premières signataires :
Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris en charge de l’Egalité femmes-hommes
Sophie Gaudu, gynécologue-obstétricienne (Paris), Sophie Eyraud, médecin généraliste (92).
Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris en charge de l'Egalité femmes-hommes
Paru sur Slate, le 17 février 2012.
Depuis 2009, sans concertation avec les équipes, des centres IVG ne cessent d’être regroupés, délocalisés, fondus dans des maternités, remplacés par des activités plus rémunératrices. A chaque fois le nombre de place pour les femmes baisse, les conditions d’accueil se dégradent. Faire une IVG à l’hôpital public par la méthode de son choix devient de plus en plus difficile.
En France en 2012, il n’est même pas besoin pas besoin d’afficher des positions anti avortement comme Marine Le Pen pour agir contre la liberté des femmes à choisir ou non la poursuite d’une grossesse. Administrations de santé et directions d’hôpitaux s’en chargent, la main sur le cœur pour affirmer leur attachement au droit des femmes, avec la réforme du secteur hospitalier et les réductions budgétaires.
Les pouvoirs publics doivent agir immédiatement pour garantir aux femmes partout sur le territoire national une prise en charge hospitalière, un accès aux soins égal pour toutes y compris les plus démunies.
Nous demandons :
La suspension des réorganisations hospitalières menant à la fermeture de centres IVG
Le maintien des structures existantes de proximité
La garantie de rendez-vous dans les délais prévus par la loi
La gratuité de la contraception
La poursuite des campagnes d’information sur la contraception et l’IVG
Il n’y a pas d’égalité femmes/hommes sans respect du droit inaliénable des femmes à disposer de leurs corps.
Dans quelques mois, les Françaises et les Français vont faire un choix démocratique important pour l’avenir de notre pays, nous demandons aux responsables politiques et aux candidats des engagements clairs en faveur du droit à l’avortement et à la contraception.
Premières signataires :
Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris en charge de l’Egalité femmes-hommes
Sophie Gaudu, gynécologue-obstétricienne (Paris), Sophie Eyraud, médecin généraliste (92).
Fatima Lalem, Adjointe au Maire de Paris en charge de l'Egalité femmes-hommes
Paru sur Slate, le 17 février 2012.
Propos de Claude Guéant : Nous ne sommes pas dupes de l’instrumentalisation des femmes
Toujours prêt à chasser sur les terres de l’extrême droite, le Ministre de l’Intérieur a estimé ce samedi que « toutes les civilisations ne se valent pas » en donnant comme exemple, pour justifier son utilisation de la rhétorique lepéniste, la place des femmes au sein des différentes sociétés.
Ce n’est pas la première fois que ce gouvernement instrumentalise les femmes ou qu’il confond sciemment les peuples et leurs régimes politiques pour de minables calculs électoraux. Le débat sur l’identité nationale, prétexte à tous les amalgames et les dérapages, en a été l’une des illustrations les plus malheureuses.
Si M. Guéant se préoccupait sincèrement des droits des femmes, il aurait pourtant nombre de raisons de s’indigner sans, par ailleurs, jeter, comme il se plaît à le faire, nos compatriotes les uns contre les autres.
Pourquoi ne s’est-il pas exprimé quand Marine Le Pen a attaqué frontalement le Planning familial et prôné le déremboursement de l’IVG ?
Pourquoi reste-t-il sans réaction devant les provocations des militants intégristes qui manifestent devant l’Hôpital Tenon pour intimider les femmes souhaitant avorter ?
Pourquoi n’a-t-il pas poussé le Président de la République à agir pour que quarante ans après la loi Weil, le droit des femmes à pouvoir disposer de leur corps ne soit plus un parcours du combattant tandis que les fermetures des centres IVG se multiplient sur notre territoire ?
Pourquoi n’a-t-il jamais exprimé sa préoccupation face à la précarisation rampante des femmes ou aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes qui perdurent et se creusent ?
Pourquoi n’a-t-il pas poussé son collègue de l’Education nationale à appliquer la loi de 2001 sur l’éducation à l’égalité et à la sexualité pour lutter contre les stéréotypes sexistes dans les établissements scolaires ?
Pourquoi s’est-il tu quand les nouveaux amis lybiens du Président de la République ont réintroduit la Charia comme loi essentielle de leur pays ?
Pourquoi n’a-t-il pas eu à contrario un mot pour soutenir les très nombreuses femmes qui, au Maghreb et au Machrek, sont descendues dans les rues et se sont mobilisées, au cours des mouvements révolutionnaires qui ont agité leur pays ces derniers mois pour promouvoir tout à la fois la démocratie, la laïcité et l’égalité des droits ?
La réponse à ces questions, celles et ceux qui sont attachés au principe constitutionnel de l’Egalité entre les femmes et les hommes la connaissent déjà.
Ils savent bien qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement qui ne compte ni ministère ni même secrétariat d’Etat dédié aux droits des femmes.
Pas plus que les précédentes, cette énième tentative d’utiliser les droits des femmes dans le seul but de stigmatiser, de diviser et d’affaiblir notre modèle républicain ne fonctionnera pas.
Alors que les droits des femmes n’ont jamais autant régressé depuis trente ans que sous ce gouvernement, ce ne sera pas sur ses déclarations mais sur ses actes que le pouvoir en place sera jugé.
Par Fatima Lalem, adjointe au Maire de Paris et Marie-Arlette Carlotti, responsable du pôle "égalité femmes-hommes" dans l'équipe de François Hollande
Paru dans le journal Le Monde, le 10 février 2012.
Toujours prêt à chasser sur les terres de l’extrême droite, le Ministre de l’Intérieur a estimé ce samedi que « toutes les civilisations ne se valent pas » en donnant comme exemple, pour justifier son utilisation de la rhétorique lepéniste, la place des femmes au sein des différentes sociétés.
Ce n’est pas la première fois que ce gouvernement instrumentalise les femmes ou qu’il confond sciemment les peuples et leurs régimes politiques pour de minables calculs électoraux. Le débat sur l’identité nationale, prétexte à tous les amalgames et les dérapages, en a été l’une des illustrations les plus malheureuses.
Si M. Guéant se préoccupait sincèrement des droits des femmes, il aurait pourtant nombre de raisons de s’indigner sans, par ailleurs, jeter, comme il se plaît à le faire, nos compatriotes les uns contre les autres.
Pourquoi ne s’est-il pas exprimé quand Marine Le Pen a attaqué frontalement le Planning familial et prôné le déremboursement de l’IVG ?
Pourquoi reste-t-il sans réaction devant les provocations des militants intégristes qui manifestent devant l’Hôpital Tenon pour intimider les femmes souhaitant avorter ?
Pourquoi n’a-t-il pas poussé le Président de la République à agir pour que quarante ans après la loi Weil, le droit des femmes à pouvoir disposer de leur corps ne soit plus un parcours du combattant tandis que les fermetures des centres IVG se multiplient sur notre territoire ?
Pourquoi n’a-t-il jamais exprimé sa préoccupation face à la précarisation rampante des femmes ou aux inégalités salariales entre les femmes et les hommes qui perdurent et se creusent ?
Pourquoi n’a-t-il pas poussé son collègue de l’Education nationale à appliquer la loi de 2001 sur l’éducation à l’égalité et à la sexualité pour lutter contre les stéréotypes sexistes dans les établissements scolaires ?
Pourquoi s’est-il tu quand les nouveaux amis lybiens du Président de la République ont réintroduit la Charia comme loi essentielle de leur pays ?
Pourquoi n’a-t-il pas eu à contrario un mot pour soutenir les très nombreuses femmes qui, au Maghreb et au Machrek, sont descendues dans les rues et se sont mobilisées, au cours des mouvements révolutionnaires qui ont agité leur pays ces derniers mois pour promouvoir tout à la fois la démocratie, la laïcité et l’égalité des droits ?
La réponse à ces questions, celles et ceux qui sont attachés au principe constitutionnel de l’Egalité entre les femmes et les hommes la connaissent déjà.
Ils savent bien qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement qui ne compte ni ministère ni même secrétariat d’Etat dédié aux droits des femmes.
Pas plus que les précédentes, cette énième tentative d’utiliser les droits des femmes dans le seul but de stigmatiser, de diviser et d’affaiblir notre modèle républicain ne fonctionnera pas.
Alors que les droits des femmes n’ont jamais autant régressé depuis trente ans que sous ce gouvernement, ce ne sera pas sur ses déclarations mais sur ses actes que le pouvoir en place sera jugé.
Par Fatima Lalem, adjointe au Maire de Paris et Marie-Arlette Carlotti, responsable du pôle "égalité femmes-hommes" dans l'équipe de François Hollande
Paru dans le journal Le Monde, le 10 février 2012.
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