jeudi 2 décembre 2010

Congrès international : le féminisme à l'épreuve des mutations géopolitiques



J'aurai le plaisir d'ouvrir le colloque international qui se tiendra les 3, 4 et 5 décembre prochain au Palais de la Femme autour de la thématique suivante : "le féminisme à l'épreuve des mutations géopolitiques". Portée par l'association des 40 ans de Mouvement, cette belle initiative bénéficie du soutien de la Mairie de Paris.

40 ans après la réapparition sur la scène française et internationale d’un mouvement féministe, les femmes sont aujourd’hui au cœur d’enjeux économiques, sociaux, sociétaux, culturels qui s’inscrivent dans des dynamiques géopolitiques.


Il s’agit de décliner ces enjeux, en s’appuyant sur une analyse de ce qui s’est passé, sur la scène mondiale, du côté des femmes et des mouvements féministes depuis 40 ans, sur les thématiques nouvelles qui se sont peu à peu installées dans le cadre à la fois de la mondialisation, d’une montée du néo-libéralisme, du retour du religieux, d’un développement et d’une évolution des théories féministes.


Il s’agira aussi de décrypter et démonter les diverses instrumentalisations dans lesquelles les femmes et le féminisme sont pris, tant sous l’angle de telle ou telle politique nationale que sous l’angle de la politique de genre conduite par les organisations multilatérales internationales (Union européenne, ONU, Banque mondiale, FMI, Unicef...) d’évaluer ce que les femmes gagnent ou perdent aux déplacements idéologiques à l’œuvre ces dernières années

Il s’agira enfin de dessiner, au-delà des analyses, des perspectives intellectuelles et de lutte pour poursuivre sur le chemin de la libération des femmes, c’est-à-dire celui qui conjugue égalité et liberté.

mercredi 24 novembre 2010

Campagne "Viol: la honte doit changer de camp"

Ce matin, lors de la conférence de presse, j'ai apporté mon soutien à cette campagne à l'initiative d'Osez le féminisme, du Collectif féministe contre le viol et de Mix-Cité.
‎75 000 femmes violées par an en France : pour que des moyens supplémentaires soient mobilisés par les pouvoirs publics, pour que les soins aux victimes soient pris en charge à 100%, pour que les professionnels de la justice et de la santé soient formés,
je vous invite à signer la pétition.

1ère édition des Etats généraux pour la promotion des actions d'éducation à l'égalité et à la sexualité filles/garçons

Vendredi 19 novembre de 9h30 à 18h
Samedi 20 novembre de 9h30 à 14h
Stade Charléty - 17 avenue Pierre de Coubertin (13ème)
Retrouvez le bilan de ces Etats Généraux pour la promotion des actions d'éducation à l'égalité et à la sexualité filles/garçons.
Sous le marrainage d’Isabelle Giordano, ces deux jours consacrés à la promotion des actions d'éducation à l'égalité et à la sexualité filles/garçons, visent à mobiliser l’ensemble des professionnels et décideurs institutionnels concernés - élus, équipes éducatives, associations, parents d’élèves, etc - afin d’aboutir à une coordination des actions menées sur le territoire parisien.

Ces Etats Généraux sont largement ouverts aux jeunes afin de les sensibiliser à ces questions par le biais de stands, d’animations ludiques et pédagogiques telles que du théâtre forum, des films, des animations multimédia ou encore des présentations d’outils interactifs.

Retrouvez le
programme de ces 2 journées.

lundi 15 novembre 2010

Communiqué d'HES (Homosexualités et Socialisme) - Avant comme après le remaniement, l'UMP et le Vatican blottis dans une niche fiscale

Onze ans, jour pour jour, après la promulgation de la loi relative au pacte civil de solidarité, l'Assemblée nationale va débattre cet après-midi d'un amendement du député de la Drôme, Hervé Mariton, adopté par les députés UMP de la commission des Finances. Par leurs voix, et par cet amendement, l'UMP nous livre sa vision vaticanesque des couples - plus exactement du couple - en créant une discrimination supplémentaire entre les couples mariés et les autres, couples pacsés et couples concubins.

Le projet de loi de finances pour 2011 supprime l'avantage fiscal de la triple déclaration de revenus pour tous les couples, la première année de leur vie commune déclarée. L'amendement vise à rétablir cet avantage au profit des seuls couples mariés. Appuyé sur un exposé des motifs exhalant les relents des pires heures des débats de 1998 et 1999, le député UMP s'acharne contre le pacte civil de solidarité, cadre juridique choisi, depuis, par plus d'un million de nos concitoyens pour organiser leur vie commune. Il stigmatise une nouvelle fois les couples homosexuels, dont c'est le seul moyen juridique de faire reconnaître civilement leur union. Il méprise la réalité de la société française en 2010.

Nous sommes loin du repentir du président de la République qui déclarait, au Nouvel observateur du 7 juillet 2009 : "L’erreur qu’a commise la droite à l’époque du Pacs ! C’était ridicule et outrancier. On s’est trompé. J’en ai tiré des conséquences définitives."

HES (Homosexualités et Socialisme), comme les 350 000 pacsés par an, vivant en couples hétérosexuels et homosexuels, sera attentive au caractère définitif - ou non - des "conséquences" tirées par le président de la République. L'Assemblée nationale va-t-elle commettre "l'erreur" d'adopter cet amendement "ridicule" et "outrancier" ?

mercredi 3 novembre 2010

Edito

Il me semble qu’il est, aujourd’hui, important d’interroger les politiques publiques en matière d’égalité femmes / hommes et l’effectivité des droits formellement acquis.

Face à une domination masculine millénaire, le XXe siècle était plutôt porteur d’espérances. Les mutations et les transformations sociales de ce siècle avaient notamment imprimé des changements profonds dans la conception des rapports entre les femmes et les hommes. J’en citerai trois : l’inscription de l’égalité entre les femmes et les hommes comme principe constitutionnel de notre société, avec une évolution progressive d’un droit protectionniste au bénéfice de la mère et de l’épouse vers un droit favorable au principe d’égalité entre les femmes et les hommes et, en corollaire, l’arrivée massive des femmes sur le marché du travail.

Ces évolutions combinées, résultat pour l’essentiel des luttes et des combats féministes ont marqué un net progrès relayé par une quantité de normes européennes et nationales. Evolutions favorables certes, mais les marges de progression demeurent, à ce jour, encore très importantes sur de multiples sujets : diversification des choix professionnels, discrimination à l’embauche, plafond de verre, inégalités salariales, double voire triple journée assumée quasi exclusivement par les femmes, inégalités face aux régimes de retraites etc.

De même, il est impératif aujourd’hui de questionner les évolutions sociétales au regard de trois questions principales :

- La violence faite aux femmes, véritable fléau social qui renseigne sur la perpétuation de rapports de domination de genre

- La persistance de normes et de tabous qui entravent l’accessibilité réelle au droit fondamental des femmes de disposer de leur corps

- Et enfin, le sexisme ordinaire, cette misogynie patente qui se décline dans tous les champs qu’ils soient politiques, économique, familial…

Face à cette distorsion flagrante entre l’égalité formelle presque réalisée et une inégalité persistante vécue au quotidien, ces dernières décennies, il y avait un consensus des acteurs sociaux et politiques pour agir afin de réduire cet écart. Consensus qui semble actuellement complètement remis en cause. Pire, nous constatons l’apparition de facteurs aggravants, résultats notamment de réformes, en cours et à venir, qui risquent d’accentuer dramatiquement les situations d’inégalités entre les femmes et les hommes et de mettre à mal les avancées si chèrement acquises. L’exemple le plus récent est celui de la réforme des retraites ; Bien qu’elle vienne renforcer des inégalités scandaleuses, cette question de la retraite des femmes n’est traitée qu’à la marge, tant sur la scène politique que médiatique.

J’espère que vous serez nombreuses et nombreux à venir sur ce blog, espace de débat sur l’égalité femmes / hommes et qui, je l’espère, participera d’une meilleure visibilité d’un engagement et d’une militance portés au quotidien et largement partagés dans une municipalité porteuse de valeurs d’égalité et de parité.

mardi 19 octobre 2010

Forum / débat : L’égalité entre les femmes et les hommes à l’épreuve des politiques et débats publics : la précarité des femmes à la trappe ?

Mairie de Paris, CNDF, MAGE –

Le 22 octobre 2010 Paris - salle des fêtes de l'Hôtel de ville -

Depuis la crise économique et financière, sur le front de l’emploi, il est surtout question du chômage des hommes, comme si du côté des femmes, rien ne changeait. Mais si le chômage féminin augmente moins vite que celui des hommes, pour autant, la précarité, le développement des emplois à temps partiel courts eux ne font qu’augmenter chez les femmes.

C’est l’institutionnalisation de la précarité des femmes qui est désormais à l’œuvre : cela s’illustre en particulier dans les secteurs les plus touchés par le travail à temps partiel. Ce type d’emploi renvoie à une logique bien établie d’une « naturalisation » des rôles des femmes et de leur place dans la société.

Autrement dit, la crise revêt deux formes : le chômage pour les hommes, le temps partiel pour les femmes, avec la pauvreté en toile de fond, comme le confirme le rapport du Secours Catholique de 2009.

Il est aussi important de s’attarder sur la remise en cause du système de retraite, reflet des inégalités accumulées par les femmes tout au long de leur vie.

La liste est longue, notre forum / débat sera riche d’expériences et d’échanges sur toutes ces nouvelles formes de précarité. Suite au succès de notre rencontre du 9 octobre 2009, nous avons souhaité réunir et confronter à nouveau les points de vue de chercheur-e-s, élu-e-s, associations féministes et syndicalistes pour démontrer à quel point l’égalité est toujours à l’épreuve des politiques publiques….

Retrouvez le programme ici

Inscriptions : Colloqueobservatoire.sg@paris.fr


jeudi 7 octobre 2010

Octobre sera rose !

J’ai été invitée à prendre la parole, le 6 octobre dernier, pour le lancement de l’opération Octobre Rose (campagne de sensibilisation au dépistage organisé du cancer du sein).

En tant qu’Adjointe au Maire de Paris en charge des questions d’égalité entre les femmes et les hommes, je suis sensible aux questions essentielles relatives à la santé des femmes. En tant que femme, militante féministe issue du mouvement du planning familial, je sais à ce titre combien l’enjeu de la prévention est déterminant pour vaincre les tabous et les résistances et amener les femmes à s’occuper d’elles, de leur corps et de leur santé. Enfin en tant que vice-présidente d’ADECA 75, dont je tiens à saluer ici le travail et l’engagement quotidien pour faire reculer le cancer du sein. Et vous pourrez admirer sur les murs de Paris la campagne d’affichage qu’elle initie, comme chaque année maintenant, en octobre.

Car oui, le mois d’octobre est devenu, à travers le monde, le rendez-vous des campagnes de sensibilisation contre le cancer du sein. De nombreuses initiatives seront organisées sur tout le territoire parisien dans le cadre d’Octobre Rose. Cela est de bonne augure, car toutes et tous ici aujourd’hui, nous le savons, plus nous serons nombreux à être concernés, plus le cancer du sein marquera le pas.

Et le quartier Flandre nous fait cette année l’honneur de lancer une opération pilote à Paris de sensibilisation au dépistage organisé du cancer du sein. Cette action partenariale « Flandre Rose » associe le Comité de Paris de la Ligue contre le cancer, l’ADECA 75, la Mairie du 19ème, l’Equipe de développement local, Espace 19 et la Régie de quartier du 19ème, pour aller à la rencontre des femmes du quartier.

A travers des rencontres et des échanges autour du dépistage du cancer du sein dans les structures du quartier, des recueils de témoignages, une exposition au 104, des stands et des animations dans les commerces, « Flandre Rose » va mobiliser les différents professionnels pour rendre plus accessible l’information et le dépistage du cancer du sein. Et le samedi 13 novembre, un grand moment festif, le Bal Rose, viendra clôturer ici même, ce mois d’initiatives consacrées à la prévention et au dépistage du cancer du sein.

Cette expérimentation dans le quartier Flandre permettra le lancement des « quartiers roses » dans les 11ème, 13ème, 14ème et 20ème et j’en suis très heureuse car je suis convaincue que la généralisation de la culture de la prévention fera reculer le fléau que constitue pour les femmes, le cancer du sein.

mercredi 6 octobre 2010

Beaucoup d'émotion...


C'est avec beaucoup d'émotion, que j'ai reçu hier les insignes de Chevalier de l'Ordre National du Mérite des mains de Wassyla Tamzali.

mardi 5 octobre 2010

Réforme des retraites : mon article paru sur LeMonde.fr

Un système de retraite autiste à une donne structurelle : l'emploi des femmes

"Aujourd'hui les quelques analyses qui s'intéressent à la question des retraites des femmes questionnent l'impact du système actuel, voir les propositions de reformes annoncées. Ces analyses, aussi pertinentes soient-elles, omettent un postulat de base qui éclaire la réflexion sous un autre angle : le système des retraites dans le cadre du système de protection sociale, a été conçu à l'origine, sur le modèle de la carrière continue et complète, et donc sur celui de la carrière des hommes. Ni les réformes de 1993 ni celles de 2003 n'ont remis en question ce système en prenant en compte une donnée structurelle incontournable, l'arrivée massive en 1970 des femmes sur le marché du travail et les caractéristiques de l'emploi féminin y afférent.

mercredi 29 septembre 2010

Les Parisiennes, interdites de pantalon ?

J’ai apporté mon soutien, au dernier Conseil de Paris, aux vœux déposés par le groupe Les Verts et par le groupe Communiste et des élus du parti de Gauche réclamant l’abrogation pure et simple d’une ordonnance du Préfet de Police. Cette ordonnance du Préfet de Police de Paris du 26 brumaire an IX (17 novembre 1799) impose aux femmes qui désirent porter un pantalon de se présenter à la préfecture de police pour y être autorisées, au vu d'un certificat médical.

Cette ordonnance désuète reste juridiquement en vigueur bien qu’en totale opposition avec le principe d’égalité entre les femmes et les hommes inscrit dans le préambule de la constitution de 1946.

Faut-il également rappeler qu’aujourd’hui porter un pantalon dans certains pays est un acte de transgression passible d’exactions. La journaliste soudanaise Loubna Ahmed al-Hussein a ainsi été menacée de flagellation pour avoir porté un pantalon.

Comme le souligne Christine Bard, dans la volonté de différencier les sexes par le vêtement, il y a aussi une volonté d’introduire une hiérarchie. Historiquement, le sexe dominant s’est octroyé des vêtements plus faciles à porter comme le pantalon.

Faut-il également rappeler que jusque dans les années 1980, les parlementaires n’étaient pas admises dans l’hémicycle en pantalon ?

J’en profite pour souligner cet interdit qui pèse sur bon nombre de jeunes filles dans certains quartiers et collèges et qui ont du, elles, abandonner la jupe pour éviter l’anathème de « fille facile ».

Il est en effet temps d’abroger cette vieille ordonnance mais surtout nous devons généraliser les actions d’éducation au respect mutuel entre les sexes, les violences sexistes et les clichés sclérosants empêchant les filles et les garçons de faire leur propre choix et de bloquer tout réel progrès dans la répartition des rôles sociaux. L’éducation à l’égalité et à la sexualité est un défi sociétal majeur qui devrait mobiliser plus fortement les acteurs concernés et en tout premier lieu ceux de l’Education Nationale.

C’est pourquoi en ce qui concerne l’espace parisien, la volonté du Maire de Paris et notre démarche ont été de démultiplier les lieux d’accueil et d’accompagnement de jeunes et de renforcer les actions éducatives pour déconstruire les stéréotypes à l’œuvre et promouvoir des rapports non sexistes.

Ce sont près de 60 000 jeunes qui depuis 2008, ont bénéficié de ces actions. Nous allons amplifier ce mouvement et initier une démarche partenariale à l’occasion des Etats Généraux que j’organise les 19 & 20 Novembre prochain et qui permettront, je l’espère de sortir du saupoudrage actuel aussi inefficace que coûteux et d’engager une mobilisation forte autour de cette nécessaire éducation.

Photo : leafar/Flickr

lundi 13 septembre 2010

Qu'est-ce qui fait courir les Parisiennes ?

C'est avec plaisir et émotion que j'ai assisté hier à la 14ème édition de ce qui est devenu un rendez-vous sportif incontournable à Paris : la course La Parisienne.

Ce sont près de 22 600 femmes, motivées et engagées, que j'ai vu s'élancer dans une course de 6km en faveur de la lutte contre le cancer du sein, par l'intermédiaire de la fondation pour la recherche médicale.
Le travail admirable des bénévoles et des membres de l'association, soutenus par la Mairie de Paris, a permis de faire de cette course un grand moment de festivité qui cette année a revêtu les couleurs du Brésil. Un grand bravo à eux ainsi qu'aux participantes !

jeudi 22 juillet 2010

La Mairie de Paris met les femmes à l’honneur

Par la bibliothèque qui a été inaugurée en son nom le 12 juin dernier lors de l’opération Paris en toutes Lettres, Marguerite Duras, écrivaine et cinéaste, a été mise à l’honneur par la Mairie de Paris. Auteur de best-seller comme L’Amant pour lequel elle eu un prix Goncourt ou Hiroshima, mon amour, Marguerite Duras c’est aussi une résistante de la deuxième guerre mondiale et une féministe éclairée.



En décernant à Shirin Ebadi le diplôme de citoyenne d’honneur, la Ville de Paris marque son attachement à des valeurs fortes, celles de la paix, de la liberté, du courage et du droit des femmes. En effet cette avocate fut la première femme a devenir juge en Iran jusqu’à l’instauration de la république islamique en 1979 qui la contraint à quitter son poste. Elle continue néanmoins à militer pour la défense des droits des femmes et des enfants, quelque soient les menaces dont elle a pu être l’objet de la part de pouvoirs obscurantistes.



Actrice connue et reconnue pour ses rôles dans des films comme Barbarella de Vadim ou On achève bien les chevaux de Pollack, Jane Fonda est également une militante pacifiste et féministe. Elle s’est ainsi engagée dans des mouvements de lutte contre les violences faites aux femmes comme V-Day, a vigoureusement dénoncé le féminicide au Mexique et a fondé un centre d’accueil, de soins, d’accompagnement et de planification pour les adolescentes à Atlanta. Ce sont à la fois sa carrière cinématographique mais également ses engagements que Bertrand Delanoë a souhaité saluer en lui remettant le 10 juin dernier, la médaille de Vermeil de la Ville de Paris à l’occasion de la présentation du festival Paris Cinéma dont elle a été un des invités d’honneur.


Crédit Photo : Jeremy G. (Jayme Rose)/Flickr pour Marguerite Duras
Crédit Photo : Olivier Pacteau/Flickr pour Shirin Ebadi et Jane Fonda

mardi 20 juillet 2010

Les féministes gardent le sens de l'humour

Le réseau Osez le féminisme ! a lancé lundi 12 juillet, 27 ans après la promulgation de la loi dite Roudy sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, un site parodique intitulé viedemeuf.com

Sur le modèle de Viedemerde.com qui permet aux internautes de nous livrer en trois lignes leurs tracas et mésaventures, viedemeuf entend dénoncer le sexisme quotidien auquel doivent faire face les femmes sur leur lieu de travail.

Le collectif la Barbe joue lui, la carte de l’ironie. Souligner la bêtise de certains comportements machistes en forçant le trait voilà leur credo.
Le Conseil Général des Yvelines dont l’exécutif est composé à 90% d’hommes, le Comité national Olympique, les assemblées générales de grandes entreprise et même l’Institut de France, la Barbe s’invite partout et proteste en silence. Un groupe de femmes affublées de barbe rend visible par l’absurde l’absence de femmes dans ces lieux de pouvoirs et de décisions. Elles félicitent, non sans second degré, ces instances d’avoir su se préserver du fléau paritaire et jouent le jeu du miroir et de la caricature pour interpeller les esprits.

Je tiens à saluer le militantisme et l’humour de ces nouveaux réseaux féministes qui ont compris que les coups d’éclats et la dérision pouvaient être aussi redoutable que de longs débats, à l’instar des femmes qui il y a 40 ans déjà, déposaient une gerbe de fleur sous l’arc de triomphe en mémoire de la femme du soldat inconnu.

Crédit Photo : looking4poetry/Flickr

vendredi 16 juillet 2010

Conseil de Paris - Ma réponse à D. Fournier et K. Taieb sur la délibération relative aux dotations des gestionnaires des centres de planification

Je tiens vraiment à remercier très chaleureusement Danielle FOURNIER et Karen TAÏEB pour leur soutien et leur engagement à cette cause. Je crois que, si nous avons eu à débattre dans cette instance à plusieurs reprises de cette question de l’accès à l’orthogénie, des difficultés que rencontrent les femmes en matière d’accès à l’I.V.G., ce n’est pas un hasard. Il s’agit là d’une question sociétale fondamentale. Il s’agit là d’un enjeu réel et du sens qu’il doit avoir en ce qui concerne les engagements de l’Etat, en ce qui concerne sa politique vis-à-vis des femmes. Il s’agit aussi d’un enjeu symbolique de ces combats portés de haute lutte et gagnés de haute lutte.

Wassyla Tamzali est une femme en colère

Il y a un livre que je souhaite mettre à l’honneur sur ce blog. Celui de Wassyla Tamzali, avocate à Alger puis directrice du droit des femmes à l’Unesco. Mais Wassyla Tamzali c’est surtout une femme, laïque, féministe et maghrébine à la fois. Après « Une éducation algérienne » en 2007, elle a publié à l’automne dernier « Une femme en colère. Lettre d’Alger aux Européens désabusés ». Dans ce livre, elle apporte un point de vue inédit, pertinent et courageux sur la question du voile, de l’identité et des femmes.

jeudi 15 juillet 2010

Violences faites aux femmes : quoi de neuf du côté législatif ?

La Mairie de Paris s'engage sur une politique volontariste de lutte contre les violences aux femmes
Les violences à l'encontre des femmes constituent un fléau qui impose au-delà de la nécessaire dénonciation, une réelle mobilisation de tous les acteurs et en premier lieu les pouvoirs publics. La Mairie de Paris d'est donc engagée résolument avec son maire, Bertrand Delanoë, sur une politique volontariste de lutte contre ces violences.
Une étape a été franchie avec la signature du nouveau Contrat Parisien de Sécurité en 2009 qui comporte désormais un objectif prioritaire sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
L'engagement de la Ville de Paris se traduit également par un soutien au associations de lutte contre les violences faites aux femmes et à leur travail en réseau. Cette démarche va de pair avec la mise en oeuvre d'actions de sensibilisation et de formation en direction des travailleurs sociaux, la mise en place d'une campagne de sensibilisation sur les violences dans la couple à l'occasion du 25 novembre dernier et également une formation au profit des élus concernant les mariages forcés.
Quoi de neuf en la matière du côté législatif ?

Sur une proposition menée de front par deux députés dont Danielle Bousquet pour le PS et Guy Geoffroy pour l’UMP, le Sénat le 23 juin dernier, puis l’Assemblée Nationale le 28 juin, ont tous les deux adopté la proposition de loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants. Même si la législation française n'est pas totalement satisfaisante dans ce domaine, il faut saluer les avancées de ce texte qui est particulièrement innovant en matière de protection des victimes. Les violences faites aux femmes demeurent une réalité inhumaine, injustifiable et malheureusement quotidienne puisque tous les deux jours et demi, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint. Les chiffres atteignent même 460 décès selon les estimations d’une nouvelle étude si l’on compte les décès « collatéraux » (les décès d’enfants ou les suicides).

lundi 5 juillet 2010

La Mairie de Paris s'engage contre les mariages forcés


Ce matin, a été voté au Conseil de Paris, une subvention à l’association Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles pour son action de lutte contre le mariage forcé et l’excision. Cette subvention que j’ai décidé de porter au Conseil de Paris a été l’occasion d’une intervention de la part de Mme Liliane Capelle qui a souhaité manifester son soutien aux associations de lutte contre le mariage forcé.

mercredi 30 juin 2010

Regard sur … l’association Primo Levi

C’est avec plaisir que je me suis exprimée jeudi dernier au colloque organisé par l’association Primo Levi à l’occasion de son quinzième anniversaire.

Cela fait donc 15 ans que l’association Primo Levi soigne et soutient les personnes victimes de la torture et de la violence politique et dénonce des pratiques que la communauté internationale condamne. Mais si cette association a retenu tout particulièrement mon attention, c’est grâce à son approche de la personne accueillie, dans sa globalité, loin de toute vision victimaire, respectueuse de son histoire, de son parcours, en donnant du temps au temps pour l’aider dans sa reconstruction.

jeudi 17 juin 2010

Jeunes et contraception : la région Ile-de-France fait un pas en avant

A l'heure où les centres d'IVG parisiens se voient contraints de fermer leurs portes les uns après les autres et où le rapport de l'IGAS publié en début d'année conclut que le nombre d'avortements se maintient à 200 000 par an en France, je me réjouie du projet qui vient d'être présenté par la région Ile-de-France.

lundi 14 juin 2010

Parité et Politique : les sœurs ennemies ?

Dix ans après la loi sur la parité en politique du 6 juin 2000 favorisant « l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives », un bilan s’impose.

Ce bilan me semble contrasté et les quelques avancées perceptibles ne sauraient être suffisantes. Avec le projet de réforme des collectivités territoriales voté mardi 8 juin au Parlement, le débat est plus que jamais d’actualité. Le projet de rénovation soumis au Conseil National du PS le même jour apporte néanmoins une note d’optimisme.

vendredi 11 juin 2010

Une bonne idée venue d’Europe : le gender mainstreaming

La politique communautaire est particulièrement importante en matière d’égalité femmes – hommes car elle offre des bases juridiques, des méthodes de travail collectives et des outils d’intervention qui sont des leviers efficaces pour faire évoluer les politiques nationales.

Les 6 et 7 mai dernier je me suis rendue à Stockholm dans le cadre d’un séminaire de la
commission des élues du CCRE autour du thème suivant « une nouvelle stratégie européenne pour l’égalité femmes/hommes ».

mercredi 9 juin 2010

Les fermetures des centres d'IVG : un danger pour les droits des femmes

J'ai fait partie du cortège de 400 personnes (selon le Parisien) qui, le 5 juin dernier, a défilé dans les rues de Paris pour protester contre la fermeture de centres d'IVG au sein de notre municipalité.

Comme je l'ai déjà expliqué, l'IVG est un droit fondamental pour les femmes car il leur permet de disposer librement de leur corps. Mais ce droit est constamment mis en danger, notamment par la fermeture de centres d'IVG parisiens, région où les délais sont malheureusement déjà longs.

lundi 7 juin 2010

Leçon de genre


Les gender studies débarquent en France. Cela fait près de quarante ans qu'elles existent dans les pays anglosaxons mais il a fallu attendre mai 2010 et la création d'une chaire sur le genre à Sciences Po pour qu'elles investissent les milieux universitaires français!

Le projet intitulé Programme de Recherche et d'Enseignement des SAvoirs sur le GEnre est piloté par deux économistes : Françoise Milewski et Hélène Périvier qui entendent faire avancer le combat contre les inégalités entre les femmes et les hommes en sensibilisant les dirigeant-es, cadres, responsables de ressources humaines voir député-es de demain.

vendredi 4 juin 2010

Contraception : a-t-on le choix ?


Le Planning Familial a lancé la semaine dernière une campagne réclamant le remboursement de tous les types de contraceptifs (pillules mais aussi patchs ou préservatifs). Plus de 95% des femmes pouvant devenir enceintes et ne le souhaitant pas utilisent une méthode contraceptive. Mais cela ne règle pas la question de l'accessibilité de la contraception car se pose maintenant le problème du choix de la méthode. Que ce soit à cause de critères financiers ou par manque d'informations, peu de femmes choisissent elles-mêmes leur contraception.

mercredi 2 juin 2010

L'IVG : un acquis à préserver

A Paris ce sont 23 centres de planification (bientôt 24) qui accueillent, écoutent, orientent et proposent des consultations aux femmes ayant des questions liées à leurs sexualités.

Au quotidien, je m’engage en faveur d’une dynamique territorialisée en matière de sexualité, de contraception et d’avortement. Je suis convaincue qu’une meilleure couverture contraceptive, une contraception plus simple, un accès normalisé à l'IVG ainsi qu'une sensibilisation de tous à l’ensemble de ces questions sont nécessaires pour garantir à chaque parisienne une libre disposition de son corps.

mardi 25 mai 2010

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Éditeur et Responsable de la publication : Fatima Lalem

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