mercredi 8 juin 2011

Conférence de presse pour le lancement de la pétition "A la télé, pas de filles hors-jeu" par Femmes Solidaires

"Le droit à la pratique sportive est constitutif des grands combats féministes, car il participe du droit fondamental des femmes à disposer de leur corps. Ceux qui, de par le monde veulent écarter les femmes des terrains de sport sont ceux qui veulent les bâillonner, tentant de les reléguer à un statut subalterne dans la société"

Aujourd’hui, le sport masculin tient une place importante voire exclusive dans les retransmissions télévisuelles. A travers cette campagne intitulée « Pas de filles hors-jeu ! », nous souhaitons affirmer qu’il doit en être autrement. Les manifestations sportives féminines doivent être justement représentées à la télévision, c’est-à-dire de façon paritaire avec les manifestations sportives masculines. La retransmission des événements sportifs est régie par un décret du 24 décembre 2004. Celui-ci énumère les 21 évènements d’importance majeure que les téléspecteurs-trices sont en droit de pouvoir regarder à la télévision. Les évènements sportifs féminins y sont largement sous représentés (7 évènements sur les 21). La Coupe du Monde de football féminin n’y figure même pas. Or celle-ci existe depuis 1991 et la prochaine se tiendra du 26 juin au 17 juillet en Allemagne.

En vertu de l’article 1er du préambule de la constitution de 1958, nous rappelons que : « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales. » Par conséquent, nous demandons au Ministre de la culture et de la communication de proposer la modification du décret du 24 décembre 2004* afin qu’il intègre dans les évènements sportifs d’importance majeure les évènements suivants :

Les matchs de l’équipe de France féminine de football inscrits au calendrier de la FIFA. Le match d’ouverture, les ½ finales et finales de la Coupe du Monde de football féminin.

Enfin, la modification de ce décret permettrait au groupe France Télévision d’assumer ses missions de service public en programmant ces matchs à des heures de grande écoute, ce, dès la prochaine Coupe du Monde de football féminin.

*Décret n°2004-1392 du 22 décembre 2004 pris pour l’application de l’article 20-2 de la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, au sujet de la diffusion des événements d’importance majeure

Contact presse : Virginie - 06.83.44.52.34 »


Pour signer la pétition, cliquez sur le lien ci-dessous :


http://femmes-solidaires.org/spip.php?rubrique25

samedi 7 mai 2011

Réouverture du centre IVG de l’Hôpital Tenon dans le 20e

Réouverture du centre IVG de l’Hôpital Tenon dans le 20e Arrondissement

Anne Hidalgo, première adjointe, et Fatima Lalem, adjointe chargée de l’égalité femmes/hommes, se réjouissent de la réouverture aujourd’hui du centre IVG de l’Hôpital Tenon, dans le 20e arrondissement.

Elles souhaitent rappeler que cette réouverture est le fruit d’une mobilisation exemplaire et sans relâche du collectif unitaire pour les droits des femmes du 20e et des réseaux associatifs militants comme le Planning Familial, la CADAC et l’ANCIC auxquels elles ont apporté tout leur soutien, et remercier toutes celles et ceux qui y ont pris leur part.

Frédérique Calandra, maire du 20e arrondissement, et les élus de gauche du Conseil de Paris avaient également exprimé à plusieurs reprises leur attachement indéfectible au droit des femmes à disposer librement de leur corps et à être accueillies dans des structures adaptées.

Si Anne Hidalgo et Fatima Lalem se félicitent de l’issue positive donnée à cette lutte, elles resteront très vigilantes quant à l’effectivité de l’activité d’orthogénie, notamment en matière de dotations en postes de médecins praticiens.

Elles souhaitent par ailleurs saisir cette occasion pour rappeler que l’offre publique de service en matière d’avortement sur l’espace parisien reste largement déficitaire et qu’elle risque, en outre, de subir de nouvelles fragilisations notamment à l’issue du transfert programmé du centre IVG de l’Hôpital Saint-Antoine vers l’Hôpital Trousseau sans transfert des moyens nécessaires au bon déroulement de cette pratique.

La première adjointe et l’adjointe chargée de l’égalité femmes/hommes continueront à interpeller les pouvoirs publics pour qu’ils veillent à l’application de la loi sur l’IVG et à se mobiliser aux côtés de toutes celles et ceux qui refusent que l’on remette en cause de quelque manière que ce soit ce droit fondamental chèrement acquis par les femmes.