C’est avec plaisir que je me suis exprimée jeudi dernier au colloque organisé par l’association Primo Levi à l’occasion de son quinzième anniversaire.
Cela fait donc 15 ans que l’association Primo Levi soigne et soutient les personnes victimes de la torture et de la violence politique et dénonce des pratiques que la communauté internationale condamne. Mais si cette association a retenu tout particulièrement mon attention, c’est grâce à son approche de la personne accueillie, dans sa globalité, loin de toute vision victimaire, respectueuse de son histoire, de son parcours, en donnant du temps au temps pour l’aider dans sa reconstruction.
J’ai souhaité féliciter tous les professionnels de cette association (médecins, juristes, assistantes sociales, psychologues, kinésithérapeutes…) qui travaillent main dans la main afin d’offrir un accompagnement pluridisciplinaire. A cela s’ajoute cette volonté de transmettre, de partager les savoirs et les expériences au niveau national et international qui permet d’améliorer et de mutualiser leur pratique professionnelle mais aussi de lutter contre l’indicible, la torture et les violences politiques. Au-delà du soutien aux personnes victimes (plus de 300 par an), l’association fournit donc un travail de sensibilisation important à la fois en direction des pouvoirs publics (notamment pour la défense du droit d’asile et du droit à la santé des étrangers qui résident en France) mais également des professionnels concernés (création d’un centre de formation, revue trimestrielle Mémoires, centre de documentation spécialisé en ligne...).
C’est pourquoi il me semble que cette association incarne les valeurs de ce nom si emblématique qu’elle porte à son fronton, celui de « Primo Levi » car comme lui elle a pris le parti de témoigner, voir de dénoncer les atrocités commises à travers le monde comme le féminicide au Congo, le viol comme arme de guerre qui détruit le plus intime de la personne.
Pour toutes ces raisons, j’ai été particulièrement sensible aux actions de l’association Primo Levi qui s’inscrivent directement dans le combat que je m’efforce de mener, avec le soutien de Bertrand Delanoë, dans la lutte contre les discriminations.
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