lundi 5 juillet 2010

La Mairie de Paris s'engage contre les mariages forcés


Ce matin, a été voté au Conseil de Paris, une subvention à l’association Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles pour son action de lutte contre le mariage forcé et l’excision. Cette subvention que j’ai décidé de porter au Conseil de Paris a été l’occasion d’une intervention de la part de Mme Liliane Capelle qui a souhaité manifester son soutien aux associations de lutte contre le mariage forcé.

Notre collectivité a engagé un partenariat privilégié, depuis des années, avec cette association car nous avons souhaité mettre en place à Paris, un plan d’envergure sur la prévention et l’accompagnement des personnes victimes de mariages forcés.

A cet effet, nous avons organisé une première campagne de sensibilisation, en 2005, par la diffusion d’un petit dépliant intitulé « Mariage forcé : vous avec le droit de dire non» en direction plus particulièrement des jeunes filles et de leur entourage, que nous allons d’ailleurs rééditer à la demande des associations de lutte contre les violences faites aux femmes. Celle-ci s’est accompagnée d’une formation spécifique de nos professionnels (travailleurs sociaux, correspondants de nuits …).

Nous avons organisé une deuxième campagne en direction des élus et des agents de l’état civil en publiant en 2008 une brochure pédagogique support d’une formation originale assurée par le GAMS auprès de 30 personnes : élus, directions générales des services, officiers d’états civils des arrondissements parisiens. Je souhaite renforcer dans les mois qui viennent ces actions de préventions en élargissant le public notamment en direction des professionnels des centres de loisirs, des antennes jeunes, des clubs de prévention etc.

Je m’inquiète cependant du désengagement de l’Etat envers ces associations dont le travail est inestimable et primordial pour ces populations vulnérables. Plus généralement, je constate avec regret que la révision générale des politiques publiques se traduise par un démantèlement des actions en faveur des droits des femmes et de l’égalité. Avec notamment pour conséquence, la baisse du financement accordé par l’Etat en la matière, qui est devenu aujourd’hui bien dérisoire.