mercredi 9 juin 2010

Les fermetures des centres d'IVG : un danger pour les droits des femmes

J'ai fait partie du cortège de 400 personnes (selon le Parisien) qui, le 5 juin dernier, a défilé dans les rues de Paris pour protester contre la fermeture de centres d'IVG au sein de notre municipalité.

Comme je l'ai déjà expliqué, l'IVG est un droit fondamental pour les femmes car il leur permet de disposer librement de leur corps. Mais ce droit est constamment mis en danger, notamment par la fermeture de centres d'IVG parisiens, région où les délais sont malheureusement déjà longs.

Le centre de l'hôpital Tenon dans le XXème arrondissement, point de départ de cette manifestation, a fermé en 2009 et c'est le centre d'interruption volontaire de grossesse de l'hôpital Saint -Antoine (XII ème) qui est désormais menacé. De fait, la seule structure qui offrira la possiblité de pratiquer une IVG aux femmes de l'Est Parisien sera l'hôpital Trousseau, qui devra les accueillir sans moyen supplémentaire.

Il y a une réelle dégradation de l'accueil hospitalier en matière d'IVG malgré l'engagement de la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Le regroupement hospitalier mis en place par la loi Bachelot se fait au détriment des centres d'interruption volontaire de grossesse. Je m'inquiétais déjà de ce problème avec Anne Hidalgo en janvier dernier. Je déplore le transfert des responsabilités de santé publique vers les collectivités territoriales qui n'en ont pas les moyens et sont déjà impliquées dans la planification familiale.

Les délais d'attente qui peuvent aller jusqu'à plusieurs semaines obligent les femmes à n'avoir plus comme solution que le tourisme médical bien connu des praticiens hollandais notamment et qui reste le dernier recours pour environ 5000 femmes par an. Nous, les élus parisiens de gauche, n'acceptons pas cette situation ni pour les parisiennes ni pour aucune femme, comme nous avons eu l'occasion de l'affirmer à maintes reprises lors des débats du Conseil de Paris.

Cf l'article "L'IVG : un acquis à préserver "
Cf notre communiqué de presse avec Anne Hidalgo à ce sujet